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dimanche 15 décembre 2013

REVIEW ---> Beyoncé


Vendredi 13, jour de chance ou de malheur ?
Pour la Beyhive, on optera pour jour de chance.

Après sa "déjà culte" performance à la mi-temps du superbowl, on désespérait un peu. Mais alors que le monde des Poputes vit une passe douloureuse avec la perte de vitesse d'une Gaga par exemple, Beyoncé frappe un coup. Et quel coup !

14 chansons inédites, 17 clips, silencieux, sans crier gare, pas l'once d'une quelconque promo. Twitter s'affole, la cour se réjouit du retour de sa reine, celle-ci qui discrètement, enfile de nouveau sa couronne ... BOWN DOWN BITCHES. 

Résultat : 80 000 exemplaires de son album vendu en moins de trois heures. Un coup de maître.
Beyoncé innove dans une stratégie marketing totalement inédite, qui peut clairement influencer l'industrie du disque dans les mois, les années à venir.

Par là, Beyoncé réhabilite l'album dans son sens initial, et propose un projet imagé, véritable tour de force quand on considère l'importance du visuel dans l'industrie actuelle.

Musicalement, BEYONCE est son album le plus personnel. Et le plus réussi. Un album cohérent, un style urbain flirtant avec des sonorités éléctro & indies, la chanteuse dépasse les frontières de la pop pour côtoyer un environnement plus alternatif, moins accessible. Voici notre review "track by track" : 

Pretty Hurts.

On retrouve la plume de Sia, qui nous enchante depuis maintenant plusieurs mois. "To be Happy", c'est la réponse de Beyoncé à la question “What is your aspiration in life?” ce qui résume assez bien la personne. Le féminisme est LE thème le plus fréquemment abordé dans la carrière de la chanteuse mais ce titre est sans doute son plus incisif sur la question. Sorte de témoignage sur la beauté et les pressions d'une société répondant à des archétypes précis, Pretty Hurts est une belle ouverture.

Ghost Haunted.

Que ce soit clair, l'album trouve dans cette seconde piste, sa plus belle réussite. Sans doute l'une des plus belles chansons de Beyoncé qui fait écho à sa propre carrière, aux relations équivoques avec ses différents labels. De tout cet ouvrage animé, Ghost Haunted en est le plus beau chapitre. Le son n'aurait pas fait tâche sur un album de Lana Del Rey. Le clip de Haunted est un mix entre Monster de Kanye West & Paparazzi de Lady Gaga ( d'ailleurs le lieu est le même ), alors même si on a cette petite impression de déjà vu, on salue l'effort.

Drunk In Love.

En featuring avec son chéri, Jay-Z, le titre fait réponse à une de leurs anciennes collaborations, la plus mythique, Crazy In Love et fait cas d'un amour passionnel qui dure. Une émeute de synthés chaudes, un beat lourd, une belle surprise.

Blow.

Ambiance disco, roller city, pour un titre rétro-catchy-coloré qui est le résultat d'une collab des plus alléchantes, Timbaland, Pharrell, Justin Timberlake & Beyoncé. Une intro orgasmique, une prod sensuelle, on aurait bien vu ce titre chanté par Solange dont l'apparition dans le clip n'est peut-être pas si anodine.

No Angel.

Titre R&B minimaliste, on fait court : très plaisant. 

Yonce / Partition.

Coup de cœur. Sasha Fierce is back. Ça dégouline, c'est bestial et redoutable "Yonce all on his mouth like liquor". On pense au phrasé de MIA sur la première partie, au Crazy Horse sur la deuxième. C'est limite vulgos mais on aime. Mention spéciale au clip de Partition, un des plus réussis & au petit passage en français "Est-ce que tu aimes le sexe ( ... ) Les hommes pensent que les féministes détestent le sexe, mais c'est une activité très stimulante et naturelle que les femmes adorent ..." Bon c'est quand même super kitsh pour nos petites oreilles francophones.

Jealous.

Intro grandiose, souffle épique, refrain aérien, de très bons couplets. Après avoir exposé ses courbes sexy dans Partition, on retrouve une B vulnérable qui confesse ses inquiétudes pour une des plus belles chansons de l'album.

Rocket.

Sensualité. On peut pas faire mieux pour résumer, que ce soit pour la prod ( très Miguel ) la performance vocale de la Queen ou encore la vidéo. Celle-ci nous fait penser à un spot publicitaire pour une marque de lingerie, c'est super chiant honnêtement et c'est loin d'être notre favorite.

Mine.

On retrouve Noah Shebib à la prod, Drake en featuring, et d'ailleurs ce titre n'est pas sans nous rappeler l'excellent Hold on, We're Going HomeÇa commence par un piano-voix qui débouche sur un beat Hip-Hop rapide. Les paroles sont, là aussi, très axées sexe. Le clip est super valorisant, avec deux notions, celles de la pureté & de la passion qui s'opposent. Un très bon son, une bonne prod qui surprend par sa structure.

XO.

XO arrive comme une parenthèse pop, une brise fraîche après un espace saturé de slow jams sexuels, une sorte de chant fédérateur, un pop anthem qui se laisse facilement écouté. A l'image de B dans son clip, on se détend un peu.

Flawless.

Noir & Méchant. C'est un de nos sons préférés et le plus mordant de l'album. Le message est clair : Beyoncé is a Queen. Morceau puissant, pour une ambiance Gangsta & Mystique, on notera le "Bow Down Bitches" qu'on connaissait déjà, et qui prend une toute nouvelle tournure avec le speech de la féministe Ngozi A dichie, très bien pensé.

Superpower. 

Avec un tel titre, on s'attend à quelque chose d'explosif, mais on se laisse surprendre par cette voix soul, ses roulements de tambour orchestraux qui ne décollent ... jamais. Pharrell aux commandes, on ressent bien la touche de Franck Ocean. Chez Pop Express, on adore ! Ce titre est un grower. Ne vous fiez pas à la première écoute, celles à venir pourraient bien vous surprendre.

Heaven.

Heaven est sans doute la chanson la plus touchante de la carrière de la star. La fragilité de sa voix glisse sur les notes du piano, les basses sur le deuxième refrain sont délicieuses. Le titre qui porte sur le décès d'une personne aimée et précède la piste Blue, selon les rumeurs, fait écho à une fausse couche de Beyoncé. Émouvant.

Blue.

Une construction récurrente sur l'album, on ne zappe pas, mais on est pas fan. En revanche le clip est super plaisant, un film de vacances avec en bonus l'apparition de la petite Blue Ivy.

Grown Woman.

Bonus. On arrive à la toute dernière page de notre écoute, une odeur de sable chaud, ce beat afro qu'on pensait tous comme le premier single d'une nouvelle ère à l'époque de sa pub pour Pepsi ... On est toujours aussi fan, et le clip qui l'illustre est un des plus divertissants. On y voit une Beyoncé couronnée, des rangées de trophées en arrière plan, un clip un peu mégalo mais qu'on pardonne rien que pour la superbe transition sur la dernière partie.
"They love the way I walk, cause I walk with a vengeance"


Conclusion : On oublie la sortie EXPRESS de l'album, la hype autour du "No Promo" ... La vraie surprise, c'est l'album en lui-même. Un album certes prétentieux, mais le plus abouti de sa carrière.

Nos préférés : Ghost/Haunted, Blow, Flawless, Yoncé/Partition, Mine, Superpower, JealousHeaven, Grown Woman


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